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HISTORIQUE
1. Contexte
Le Burundi est un petit pays de l’Afrique de l’Est d’une superficie de 27834 Km² pour une population de 8,6 millions d’habitants dont la moitié a un âge inférieur à 18 ans. Il est délimité du Sud à l’Est par la Tanzanie, à l’Ouest par la République Démocratique du Congo (RDC) et au Nord par le Rwanda.
Sa capitale est Bujumbura. La Langue Nationale est le Kirundi et deux langues administratives, le Kirundi et le Français. Avec son admission à l’East African Community (EAC), la langue anglaise et le swahiri commencent à se développer aussi.
Plus de 90% de la population burundaise vivent de l’agriculture et de l’élevage en grande partie exploités de façon traditionnelle ; ces activités ont encore besoin d’être modernisées. Outre que les méthodes agricoles sont encore archaïques, les superficies agricoles sont réduites à cause de la surpopulation sans parler des aléas climatiques qui ravagent souvent les cultures.
Le Burundi figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Suite à la crise sociopolitique qui endeuille le pays depuis 1993, le taux de pauvreté est passé de 48% en 1994 à 67% en 2006. Le taux d’analphabétisme est de 65%. Le Burundi est en outre parmi les pays les plus affectés au monde par le VIH /SIDA : il est classé 16ème en terme de taux de séropositivité.
De part sa situation socio-économique et politique, le Burundi est ainsi l’un des pays du monde qui, proportionnellement à sa population, compte le plus d’enfants orphelins et d’enfants vulnérables. En 2005, le CNLS (Conseil national de Lutte contre le VIH Sida), enregistre près de 834.000 orphelins et autres enfants vulnérables parmi lesquels on recense pas mal de cas d’enfants en situation de rue dont les grandes villes de concentration sont Bujumbura (La capitale), Gitega (la deuxième ville) du pays et Ngozi.
Pour répondre à la politique du Gouvernement en matière de protection des droits de OEV, des ONGs et Associations nationales et internationales se mettent à l’œuvre pour venir en aide à ces derniers. Mais il a été constaté que très peu d’entre-elles mettent en avant les enfants en situation de rue (ESR).
L’ambition de l’Association « Initiative Pastorale de Réinsertion des Enfants en Difficulté, IPRED » est d’apporter une contribution à la protection de cette catégorie d’enfants que tout le monde hésite à encadrer.
2. la création
L’Initiative Pastorale de Réinsertion des Enfants en Difficulté (IPRED) est une association sans but lucratif, créée le 29 Avril 2007 à GITEGA et agréée par l’ordonnance ministérielle 530/186 du Février 2008.
La mise en place de cette association a été motivée par la présence d’un grand nombre d’ESR dans la ville de Gitega. Pendant la journée, on les rencontre devant les magasins, les alimentations, les bars, les stations des véhicules et au marché central de Gitega pour mendier, quémander, voler ou transporter des bagages pour assurer leur survie.
Pendant la nuit, sous l’effet de stupéfiants, ils commettent des vols ou d'autres abus.
Suite à ces forfaits, ils subissent aussi souvent une persécution policière et sont mis en prison sans que personne ne s’occupe de leur cas.
Face à cette situation, sur l’initiative du Curé de la Paroisse Bon Pasteur de Shatanya à Gitega, la communauté chrétienne de cette paroisse s’est organisée pour la mise en place de l’PRED.
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